L’Eglise doit reconnaître les relations homosexuelles

L’évêque d’Anvers Johan Bonny plaide pour une reconnaissance ecclésiastique des relations bi- et homosexuelles. Dans une interview publiée ce samedi dans le quotidien de Morgen, il remet ainsi en question le fait que l’Eglise catholique ne puisse reconnaître que les relations homme-femme. « Il faut une forme de reconnaissance de la diversité au sein de l’Eglise, » ajoute Johan Bonny.

En septembre dernier, l’évêque d’Anvers avait déjà adressé une lettre au Vatican appelant l’Eglise à adopter une attitude plus ouverte à l’égard de l’homosexualité, de la fécondation in-vitro et des divorcés remariés. Dans l’interview publiée samedi dans De Morgen il va encore plus loin, il estime que l’Eglise de reconnaître formellement les relations bi et homosexuelles.

« Nous devons chercher au sein de l’Eglise une reconnaissance formelle de la relation qui est également présente chez de nombreux couples bi- et homosexuels. Tout comme il existe dans la société une diversité de cadres juridiques pour les couples, il devrait également y avoir une diversité de formes de reconnaissance au sein de l’Eglise » déclare-t-il.

L’évêque d’Anvers estime encore que les couples bi- et homosexuels doivent pouvoir obtenir une bénédiction ecclésiastique.

Johan Bonny estime qu’une relation bi et homosexuelle peut tout aussi bien satisfaire aux critères d’un mariage religieux. Les valeurs intrinsèques sont pour moi plus importantes que le modèle institutionnel. L’éthique chrétienne défend des relations durables où des valeurs comme la fidélité, la loyauté et l’aide et l’assistance entre partenaire sont centrales, » ajoute-t-il.

L’éducation des enfants est aussi centrale dans le mariage religieux. Ici aussi l’Eglise doit accepter cela pour les couples homosexuels.
L’évêque d’Anvers dont le nom est souvent cité comme probable successeur de Mgr Léonard, qui partira à la pension en 2015, déclare qu’il ne se battra pas pour obtenir ce poste. « Je préfère travailler pour des projets à long terme et c’est ce que je fais actuellement. Je me sens très bien à Anvers. Bien sûr je laisse la porte ouverte, mais en ce qui me concerne je préférerais encore continuer ce que j’ai entamé ici ».

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