Deux nouveaux témoignages

Yves
Je suis bien accueilli dans ma paroisse où beaucoup connaissent mon identité homosexuelle. Cela n’a jamais posé problème, ni aux différents curés (qui me confient de nombreuses responsabilités en paroisse) ni aux membres de l’Equipe d’Animation Paroissiale (EAP) dont je fais partie. Au contraire, lors des manifestations contre le mariage pour tous, nombreux sont les paroissiens qui sont venus me soutenir et me dire qu’ils comprenaient mon malaise.

Je suis heureux de participer à la vie paroissiale et d’y trouver un vrai sens à ma vie. Depuis plus de 15 ans, cet accueil bienveillant m’a permis de m’investir dans la liturgie et différentes formations bibliques. C’est l’EAP qui m’a poussé à parfaire ma formation théologique à la Faculté de théologie d’Angers. Nul doute que, comme beaucoup d’amis homos catholiques, j’aurais abandonné toute pratique religieuse si je n’avais pas eu toutes ces chaleureuses marques d’estime.

Je suis plus discret concernant mon compagnon, car tout le monde n’est pas prêt à reconnaitre un couple d’hommes en responsabilité dans une paroisse. Mais c’est pour moi un soutien inestimable de pouvoir partager ma foi, prier et vivre mes engagements avec mon ami qui s’est, à son tour, engagé dans ma paroisse.

 

Thérèse

Comment votre amour vous fait grandir en humanité et dans l’amour de Dieu ?

Après quinze ans de vie en couple avec Sophie (unique expérience pour moi), je pense :

  • Mieux vivre l’altérité fondamentale de l’autre, donc me changer là où je peux, (car on ne change pas l’autre) c’est-à-dire me laisser plus modeler par l’Esprit Saint (qui nous a guidé l’une vers l’autre).
  • Mieux pardonner, donc avoir une plus grande conscience du Pardon, toujours offert, de Dieu.
  • Avoir surtout trouvé mon plein épanouissement humain et spirituel, vocation fondamentale de chacun, me semble-t-il.

Dans ce que j’écris là, il n’y a rien que de très ordinaire, je crois, et cet ordinaire est partagé sûrement par beaucoup d’autres couples, hétéros ou non.

Alors pour terminer, j’ose reprendre mon rêve de l’année 2000 : dans nos églises enfin largement ouvertes à toute l’humanité des couples d’aujourd’hui, chacun est accueilli avec ses richesses et ses carences, dans la joie et la fraternité, et aucun ne se sent « couple clandestin ».

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